En tant qu’étudiant(e), il est fréquent de se questionner sur l’issue que prendra la fin de notre cursus universitaire. Il n’est en effet pas évident de trouver sa voie. Certains parcours peuvent être inspirant et nous aider dans ce choix.
Voici dans cet article, l’exemple de Salomé Ernotte, ancienne étudiante du Master DISC désormais coordinatrice du Réseau Satellite au Centre Mondial de Cyclisme UCI basé en Suisse, qui a accepté de répondre à nos questions.
ITW « Et après… », c’est parti !


Salomé peux-tu me décrire ton parcours universitaire depuis l’obtention du baccalauréat jusqu’au master DISC ?
J’ai obtenu un bac ES à Vannes puis j’ai fait une licence éducation et motricité en STAPS à Rennes 2, dans l’optique d’être professeur d’EPS. Mais au fur et à mesure de la licence et des stages je me suis rendu compte que je n’étais pas vraiment intéressée par ce métier.
Du coup j’ai décidé de faire une année de césure après l’obtention de la licence EM et cela m’a permis de prendre du temps pour réfléchir et j’ai finalement choisi le master DISC.
Pour quelles raisons as-tu choisi ce master ?
Déjà parce que les questions autour de l’inclusion par le sport et de sport pour le développement et la paix m’intéressaient et je voulais en apprendre plus à ce sujet. Et aussi parce que je trouve que l’avantage de ce master est qu’il ouvre les portes de plein de métiers différents, à l’inverse du master MEEF. Avec le master DISC, on peut travailler dans des ONG, des organisations sportives, être journaliste, …et en plus on peut envisager de travailler à l’international et c’est aussi cela qui m’a aidé dans ma décision.
Ou as-tu réalisé tes stages de Master 1 et Master 2 ?
Malheureusement en M1 avec la pandémie je n’ai pas pu faire de stage mais il était prévu que je le fasse à Up Sport ! à Paris, qui est une association qui propose des séances de sport à des personnes en situation d’immigration, à des femmes isolées, à des mineurs non accompagnés… tout en proposant une réelle inclusion car les séances sont partagées avec des Parisiens souhaitant faire du sport dans une bonne ambiance à la sortie du travail.
Concernant le stage de M2, je l’ai réalisé à Peace and Sport à Monaco qui est une ONG internationale qui promeut le sport pour la paix. J’étais coordinatrice des programmes de terrain, donc j’ai aidé à la mise en place de leur projet Peacemakers, qui est un programme qui propose des séances de sport permettant la transmission de valeurs de paix, en relation avec une dizaine d’organisations locales dans différents pays (Maroc, Colombie, Inde, Burkina Faso, …).
Quel a été ton parcours professionnel après le master, jusqu’à ton poste actuel ? Les stages effectués avaient ils un lien avec les postes que tu as occupé ensuite ?
J’ai ensuite été embauchée à l’Union Cycliste Internationale (UCI) en Suisse en tant que chargée de projet des Championnats d’Afghanistan Route Femmes 2022. Au vu de la situation en Afghanistan, l’UCI a pris la décision d’organiser cette compétition en Suisse en octobre 2022 pour permettre aux femmes cyclistes de concourir et de désigner une championne nationale. La volonté d’organiser cet événement pour l’UCI était de poursuivre ses efforts et ceux des partenaires pour apporter leur soutien à la Fédération Cycliste d’Afghanistan. Au total, 50 athlètes afghanes ont participé à cette course. Mon rôle a été de gérer la logistique : rapatriement des participantes en Suisse pour l’évènement, obtention des visas, … et également l’organisation de l’épreuve, en assurant la coordination avec les départements marketing et communication.
A propos de ton poste actuel : quelles sont tes missions ? Peux-tu faire le lien avec les cours du master DISC ? Est-ce que ce poste te plait ? Comment l’as-tu obtenu (candidature, réseau) ? Est-ce possible pour un étudiant DISC de réaliser son stage au sein de la structure ou tu travailles ?
Après cet événement, j’ai signé un contrat à l’UCI en tant que coordinatrice du Réseau Satellite. Le Centre Mondial de Cyclisme UCI basé en Suisse, est le siège de l’UCI et est également un centre d’entraînement de haut niveau et de formation (entraîneurs, mécaniciens, directeurs sportifs, …). Il dispose de plusieurs satellites, qui sont en fait des antennes, répartis dans 9 pays différents. Chaque satellite a la même mission que le CMC UCI, qui est de développer le cyclisme à travers le monde, sous toutes ses formes et pour tous. Mon rôle est donc de coordonner et de suivre les activités de ces satellites, de les aider à la mise en place des formations d’entraîneurs, de mécaniciens, …, de les aider à obtenir des financements et à faire du repérage de talents. L’objectif de ces satellites est de proposer des activités aux Fédérations Nationales les moins développées et donc de permettre aux athlètes de pays émergents d’avoir une chance d’évoluer au meilleur niveau. Ils ont aussi pour objectif global de développer le cyclisme dans leur région, notamment via la formation. Ces objectifs sont directement en lien avec l’Agenda 2030 de l’UCI.
J’ai obtenu ce poste suite au premier contrat que j’ai eu avec l’UCI pour les Championnats d’Afghanistan Route Femmes et la dimension internationale de ce poste est vraiment intéressante.
L’UCI publie régulièrement des offres de stage/postes directement sur son site Internet, mais également sur LinkedIn.
Quelles sont tes perspectives d’évolution professionnelle, tes envies futures ?
C’est la première fois que je signe un CDI et je souhaite profiter de cette opportunité pour évoluer dans ce poste et au sein de cette structure. L’objectif est de développer de la meilleure des façons ce réseau des satellites et de mettre en place de plus en plus d’activités pour développer le cyclisme dans toutes les régions du monde.
Merci à Salomé pour son temps et toutes ses explications 🙂
Entretien réalisé par Lise


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