Expérience de stage #4

Antoine Levavasseur : Stagiaire au sein de l’association Eau de Rose

Pour la série d’articles de présentation des étudiants et de leur stage, nous retrouvons aujourd’hui Antoine, qui va nous raconter son parcours et son expérience de stage au sein de l’association rennaise Eau de Rose.

Bonjour Antoine ! 

Peux-tu te présenter brièvement et nous expliquer pourquoi avoir fait le choix du Master DISC ? 

A vrai dire j’ai un parcours assez atypique, j’ai fait un bac professionnel commerce au lycée Louis Guilloux à Rennes, de la seconde à la terminale.
Passionné par le sport en général, j’ai ensuite décidé de m’orienter en STAPS à l’Université de Rennes 2. Après deux premières années de Licence 1, j’ai fait un semestre en spécialité “Management” avant de rejoindre la spécialité “Entraînement Sportif” pour le second semestre de cette Licence 2. J’ai poursuivi ma troisième année de Licence dans cette spécialité avant de finalement me ré-orienter vers la spécialité “Education et Motricité”. Tous ces changements m’ont obligé, pour valider mon diplôme de Licence, à rattraper tous les enseignements dispensés durant le premier semestre de cette L3 “Education et Motricité”. J’ai finalement pu clôturer ma Licence après avoir validé une formation spécifique d’un an et avoir réussi la deuxième session d’examens. 

Suite à l’obtention de ma Licence j’ai décidé de faire une pause dans mon parcours mouvementé pour réfléchir à mon avenir et à mes choix. J’ai donc mis cette période à profit pour voyager en Amérique du Sud dans le but d’approfondir mes compétences en espagnol, découvrir des cultures et pays en visitant, surfant et en faisant à des treks. 

Parmi les différentes formations proposées, le Master DISC m’a semblé la plus pertinente au regard des liens entre les domaines du sport et du social. J’étais, et je suis, attiré par l’idée d’articuler différemment le sport, et ce dans la logique d’aider un public vulnérable. Même si je n’ai pas de projet professionnel bien défini, l’idée de proposer un programme d’accompagnement par le sport basé sur la pratique du surf m’est très chère. Étant une pratique exclue et peu exploitée dans le champ socio-sportif, le surf est une activité qui demande peu de moyens et dont les milieux de pratique comme l’océan ou la mer, demandent des qualités psychomotrices non négligeables qui seraient intéressantes de travailler avec des publics vulnérables. 

La diversité des publics est un enjeu qui m’intéresse de par les différentes problématiques et prérogatives qu’ils suscitent, qui ont pour conséquence la nécessité de sans cesse renouveler ses connaissances et compétences. La coordination avec les différents acteurs et la collaboration mutuelle vers un but commun, susceptible de changer des vies, est une composante importante dans les projets socio-sportifs et cela a fortement contribué à choisir ce master. 

Où effectues-tu ton stage ? Pourquoi ce choix ? 

Je suis en stage au sein de l’association rennaise Eau de Rose. Elle existe depuis 2017 et propose à des femmes atteintes d’un cancer féminin de pratiquer une activité lors de cours collectifs d’aquagym et d’aquabike adaptés. 

Je me suis orienté vers ce stage car je cherchais une structure rennaise, du fait que je n’étais pas mobile. Les thématiques relatives à la santé et au bien-être, articulées autour du sport, m’intéressent fortement et notamment autour des problèmes sociaux, psychologiques, physiques liés au cancer. Même si les liens entre les champs de la santé et du sport sont des thématiques plus proches de la filière APA (filière “Activité Physique Adaptée”, proposée en STAPS, ndlr.), l’intégration sociale en fait, selon moi, partie et constitue un enjeu important dans des maladies comme le cancer par exemple. En effet le cancer peut provoquer une précarité sociale chez les individus et bouleverser leur quotidien : perte d’emploi, victimisation, difficultés financières, rupture des liens sociaux, etc.
C’est donc dans cette perspective que j’ai décidé de m’orienter vers cette structure afin d’y développer l’utilisation du sport comme outil de reconstruction sociale et de (re)socialisation.

Est-il en lien avec ton projet professionnel ? Si oui, en quoi ? Quelles compétences penses-tu qu’il va t’apporter ? 

Il m’aide à identifier et développer plusieurs aspects vus en cours, parmi lesquels, la compréhension de l’environnement sportif dans ses dimensions économiques, culturelles, politiques et éducatives mais aussi de mobiliser des outils méthodologiques et des connaissances scientifiques pour permettre l’évaluation d’un projet inclusif. De manière plus générale, cela me permet d’acquérir des compétences transposables à d’autres corps de métiers comme du management (au travers de la gestion de projet, de la communication (au travers de la promotion du projet socio-sportif) ou encore de l’événementielle (via l’organisation de manifestations sportives).

Ce stage te donne-t-il des idées pour le travail de mémoire à rendre en M1 et/ou en M2 ? 

Non pas vraiment. Mais je retrouve en cette expérience des similitudes avec mon projet professionnel et mon éventuel projet de recherche. Le public pris en charge par l’association est un public qui m’intéresse, y compris pour le travail de mémoire. Mais au-delà de ça, c’est surtout le fait de travailler dans l’environnement aquatique. J’aimerais beaucoup orienté mon travail de mémoire sur les comportements des publics vulnérables en milieu aquatique, à la seule différence que j’aimerai m’appuyer sur le surf comme activité support. 

Quelles sont tes missions ? Est-ce que cela correspond à tes attentes ? As-tu eu des surprises ?

Globalement, ma mission s’articule autour du développement de la structure. Une grosse partie du développement d’une structure associative repose sur la recherche de financements.

Je n’avais pas forcément d’attentes avant de commencer le stage donc je n’ai pas eu de surprises à proprement parler. Cependant l’association est entièrement composée de bénévoles et rester, dans mon cas, dans un cadre professionnel peut parfois être difficile. Il faut savoir se responsabiliser et être autonome. 

As-tu un rendu spécifique à fournir à la structure d’accueil et/ou de formation ? 

Pour la structure de formation je dois, comme les autres étudiants, fournir un rapport de stage. Concernant la structure j’ai dû, pour l’instant, rédiger un article de présentation de l’association.

Les liens avec la formation, quels apports pour toi ? 

Comme précisé plus tôt, toutes les missions que j’effectue et qui enrichissent mes compétences sur la gestion et coordination de projet peuvent être reliées avec les savoirs théoriques dispensés pendant les enseignements de la formation. On arrive à se faire une idée plus claire des concepts théoriques et c’est évidemment une manière de rendre tout cela concret et de le mettre en pratique. 

Pourquoi recommanderais-tu ton stage à d’autres étudiants ? Pourquoi pas ? 

Je dirai d’abord que l’aspect récent de la structure peut constituer un frein, tout comme le manque d’expérience professionnelle propre au stage puisque le cadre est très majoritairement bénévole ! Mais par-dessus tout ça les apports de cette expérience sont très nombreux et enrichissants. Une grosse part d’autonomie m’est laissée et si vous aimez être dans un cadre un peu différent que les stages “classiques” alors vous ne serez pas déçus. On développe énormément de qualités liées au travail en autonomie et la nécessité de se former et d’avancer seul sur les projets vous permettent d’accéder à des compétences prisées du monde professionnel. 

Merci beaucoup à toi, Antoine, pour ton temps et tes réponses ! 

Anesse et Maxime