Jérémy Nédélec : Stagiaire au sein du quotidien Le Télégramme
Dans la continuité de la série sur les stages des étudiants de première année, nous nous entretenons aujourd’hui avec Jérémy, stagiaire à la rédaction des sport du Télégramme à Saint Brieuc.
Bonjour Jérémy !
Peux-tu te présenter ?
Avec un goût pour le sport et l’écriture, le métier de journaliste de sport m’a toujours attiré. En fait, c’était cela et rien d’autre. Comme tous les journalistes de sport en herbe, j’ai bricolé des blogs, écrit des compte-rendus de matches. En tant que gamin né à la toute fin des années 90, on est bercé par les émissions radio sur RTL, devant le poste de télévision par les commentaires de Thierry Gilardi, mais le support papier m’a bien plus attiré : un journal, c’est bien plus qu’un journal…
J’ai obtenu mon baccalauréat Economique et Social au lycée Auguste-Pavie de Guingamp en 2015, options sciences politiques et italien. Puis j’ai intégré l’école de journalisme de Lannion, dont le DUT journalisme (en deux ans) est une des 14 formations reconnues par la profession (Commission Paritaire Nationale de l’Emploi des Journalistes) en France. J’ai toutefois hésité à l’idée de faire de ma passion sportive ma spécialisation journalistique, parce que le sport a historiquement souffert d’un déficit de légitimité dans le champ journalistique (dans la place accordée à la rubrique, dans les rédactions et dans le journal, dans les discours…). Toujours à Lannion, j’ai ensuite réalisé une Licence Professionnelle de Journalisme, parcours international (en deux ans), dont un semestre à l’Université Carlos III de Madrid. Je me suis spécialisé en presse écrite. En 2019, j’ai débuté le Master DISC à l’Université Rennes 2 pour les apports dispensés en sociologie du sport, en géopolitique du sport et en histoire du sport, afin de peaufiner mon profil de journaliste de sport. Au-delà de l’événement sportif, je suis particulièrement intéressé par les angles sociaux, culturels et politiques du sport (supportérisme, diplomatie, dopage…), par les formats longs, qui je pense donnent son intérêt au sport comme un bon prisme d’analyse de la société. Ce sont les sujets qui me passionnent le plus en tant que lecteur et en tant que journaliste. C’est pour cela que je n’aime pas trop les expressions « ce n’est que du sport », « ce n’est qu’un jeu ». À l’image de la politique ou de l’économie, on peut en parler avec intérêt, sérieux et nuances.
Pourquoi avoir choisi ce stage ? Est-il en lien avec ton projet professionnel ? Et quelles compétences penses-tu qu’il va t’apporter ?
C’est une opportunité qui s’inscrit dans le cadre de mon projet professionnel, le journalisme de sport en presse écrite et web : cela me permet d’engranger de l’expérience, d’affiner mes savoirs et savoir-faire et d’être publié. Pour moi, le travail de journaliste de sport dans un titre de PQR (Presse Quotidienne Régionale) est passionnant. D’abord, c’est une excellente école du métier, et il est composé d’une grande diversité de missions : être en alerte sur ce qui peut constituer une information à travailler, rechercher l’information, travailler avec ses sources sur un territoire donné, vérifier l’information, la compléter, l’organiser et la synthétiser, rédiger des papiers, faire des choix éditoriaux, etc.
Peux-tu nous expliquer quelles sont tes missions ?
La mission principale est la couverture de l’actualité sportive sur le département des Côtes-d’Armor : c’est d’abord réfléchir aux sujets, s’organiser pour les réaliser, penser la façon dont on va les traiter, collecter l’information, la rédiger. Et, pour un jeune journaliste, en échangeant toujours avec les autres membres de la rédaction, en demandant des conseils pour progresser. Parce que le journalisme, c’est surtout un travail collectif.
As-tu un rendu spécifique à rendre ?
Alors évidemment la publication des articles écrits peut faire office de rendu. Mais il n’est pas vraiment représentatif du travail de journaliste, très diversifié, qui englobe bien plus d’aspects que la rédaction comme l’organisation, la planification ou encore l’analyse par exemple.
Qu’est-ce que t’a apporté la formation dans l’approche de ton stage ?
Pour moi, les apports de la formation m’ont permis de mieux préparer en amont les sujets « froids », c’est-à-dire les articles aux formats souvent plus longs avec des angles qui prennent de la distance avec la temporalité de l’actualité « chaude » : les apports de la formation donnent beaucoup de clés pour soigner ses questions, aiguiser son regard d’observateur, et trouver des idées de sujets là où on ne pensait pouvoir rien raconter…
Pourquoi recommanderais-tu ton stage à d’autres étudiants ?
Je recommande ce stage à toute personne intéressée par le journalisme, et plus spécifiquement de sport. En effet une structure de Presse Quotidienne Régionale représente une excellente école au métier de journaliste de part la diversité des tâches comme par exemple la participation à des conférences de rédaction, la recherche de sujets, de sources et de leurs articulations (en fonction de ce qui a déjà été fait, trouver un angle original) ou encore l’infographie, la photographie et la mise en page. Le journalisme est un domaine qui demande des compétences et des qualités variées, le rendant forcément formateur et enrichissant. Donc oui, je recommande mon stage à des étudiants qui souhaitent suivre cette voie.
Vous pouvez retrouver le parcours de Jérémy sur sa page LinkedIn ainsi que certains de ses articles sur son press-book.
Maxime et Anesse


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